Boris Lesoir

Boris Lesoir

(3) Coq en pâte (retour au bercail)

Il resta encore quelques jours,profita une dernière fois des poules africaines élégantes et sveltes ce qui lui changeai de ses poules européennes plus dodues,charnues.(Il se levais bien avant l'aube pour honorer ces belles,en catimini, redevenais coq le temps de ces ébats érotiques de poulailler.      

J'avais omis de vous dévoiler son prénom,il ne nomme Ulysse;le voilà parti,redevint un oiseau voyageur et se dirigea vers la Casamance,où de nombreux fruits,des bananeraies,noix de cajou,cultures diverses et variées,du riz...Le trajet fut de courte durée,n'étant pas très loin à vol d'oiseau en définitive de son point de départ,après  avoir dépassé la Gambie,enclavée par le pays de Fatou Diome.

Il débarqua sur les plages de Kafountine,et se dirigea petit à petit vers Ziguinchor,plus à l'intérieur des terres;le long du fleuve Casamance.Une ville de quelques deux cents milles personnes,fondée en 1645 par les portugais,a été un comptoir commercial très prospère.Ulysse alla se poser dans l'enchevêtrement des mangroves et palétuviers;de nombreux oiseaux l'accueillir comme il se doit au pays de la Teranga.

Il ne séjourna que trois jours,qui passèrent comme trois minutes et décida de prendre une direction plus lointaine,et embarqua sur un navire de pêche,destination :Madagascar,océan Indien.Il avait repris une apparence humaine et devint marin-pêcheur sur ce rafiot.A bord la vie était très physique mais saine,en plein océan,cet air pur;l'équipage était composé de nombreux africains de diverses origines,de quelques mauriciens,de comoriens,et au commande un capitaine espagnol.Après quatre mois de mer et de pêche intensive,le bateau arriva à Madagascar y fit escale une semaine avant que repartir les cales remplies d'espadons et de thons.

Ulysse passa une semaine en compagnie de ses compagnons d'équipage,qui firent une bringue du tonnerre de dieu à Tanatave,ville portuaire,ils reprirent la mer en direction de l'Espagne,sauf lui ,arrivé à destination.Mada est comme un petit condensé d'un continent,très varié,avec des régions,des climats,des végétations multiples.Les malgaches sont physiquement ,un peu indien,un peu africain,un peu asiatique;avec un langage étonnant.Madagascar est encore relativement sauvage,malgré un déboisement qui fragilise l'écosystème,chaque jour un peu plus.

Les infrastructures sont en piteux état,routes surtout,ce qui rend difficile voir impossible,tout déplacement en voiture pour se rendre d'un bout à l'autre de l'île.

Ulysse décida donc de rester sous la forme d'oiseau,lui permettant de bouger sans aucune contrainte.Il pris son temps,se transforma plusieurs fois en toutes sortes d'êtres,d'espèces:humaine,animale: en passant par le reptile,lémurien,un singe,un homme,une femme,et ce afin de pouvoir percevoir l'esprit de chaque êtres de l'île.Sept années s'écoulèrent.Ensuite,il visita,les nombreux archipels aux alentours:Seychelles, les Comores,Rodrigue,La Réunion ... Enfin,il voulu voyager différemment,devint un dauphin,en partance pour les Indes.Il visita l'Inde de fond en comble,étonné,par les multiples cultures,religions et moeurs différentes dans ce pays, vu le Cachemire,Bombay,Delhi,du nord au sud,d'est en ouest.Il causa avec Gandhi,Bouddha,Shiva et bien d'autres personnalités.Vu bien des  ashrams,toutes sortes de temples,de divinités;il fut charmé par les Saris colorés des belles indiennes,par les nombreux petits métiers ,les tisserands,artisans,sculpteurs de bois ,de pierres... Il goûta toutes sortes de plats,aux multiples épices,aux saveurs étonnantes et délicates,sophistiquées;cette magie culinaire aux mille parfums.Il arriva au Tibet,passa de nombreux jours en compagnie de ce peuple pacifistes et brimés par les chinois.Son arrivée en Chine fut houleuse,mais il avait aussi,il faut le dire des aprioris,à cause du comportement de ceux-ci, vis-à-vis du peuple tibétain.Il s'engueula avec Mao et ses nouveaux sbires,écourta son voyage et décida de revenir au bercail,dans son poulailler,retrouver ces poules qui commençaient furieusement à lui manquer!Il ne fit ni une ,ni deux,prit un vol direct pour la casa.Mais l'avion s'abima en mer;il fut le seul rescapé.S'étant transformé en cétacé,il rencontra une superbe baleine blanche,tomba éperdument amoureux de celle-ci;il ne rentra jamais ,oublia son ancien foyer initial,sa vie de coq,et s"enfonça dans les profondeurs océanes,avec sa nouvelle compagne.

La morale de l'histoire, c'est que l'on sait quand on s'en va à l'aventure,mais jamais si l'on reviendra,ni où. 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 




 



 

 

 

 

 




 


                                                                                        

 

 

 

 

 

 


 

 



06/02/2013
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