Boris Lesoir

Boris Lesoir

Jobard

Barjot,le Marlo Brando,bouffeur de marshmallows,sur une musique d'Ennio Morricone,pas maricon.

No ,no,cabron,soy una mamacita ,una carmencita!

Sur un air de Gotan projet,je me projette.

je marche sur le pied d'une vieille mégère,par inadvertance,et je me prends un coup de parapluie dans les dents,je pars en m'excusant,confus.

Un flot d'insanités raisonne encore dans ma tête,la vieille a craché son dentier ,accroché à ma veste.

Je me réfugie sous un porche,reprend mon souffle et mes esprits.

J'attends la fin de cette averse,pour sortir de cette ornière ,cette tanière.

le jour se lève,et moi je dors,perdu dans mes rêves ,des songes qui me plongent dans un monde en partance,j'attends mon ticket,dans une file d'attente interminable,pour les minables.

Un chien me pisse sur la jambe,le voisin m'écrase la face de son poing,pour que je lui cède ma place.

Mais j'ai mon ticket de rationnement,je tiens à ma part,à mon morceau de viande séchée et mon litre de vin rouge.Alors je reste là imperturbable,dégoulinant de sang,le costume taché,la mine renfrognée.J'attends patiemment mon tour.

Je me réveille en sueur,trempé de la tête aux pieds,un boa enroulé autour du cou ,une mygale suspendue au dessus de ma main gauche,dans l'attente d'une piquouze.

Quelques sangsues profitent de ma somnolence,en attendant le bain matinal.

la rousse égraine quelques pistils de fleurs de safran,de cumin,de connaissance sur mon lit de souffrance.les décoctions sont prêtes,les effluves des encens finissent par me sortir de ma torpeur.Le regard hagard,je me lève ,soulève les poussières de mes paupières,ouvre les volets

de ma conscience;je me fait une infusion de romarin et de thym citronné,regarde par la fenêtre de

mon être.Stupéfait,je ne vois pas mon reflet dans ce miroir;la peur m'envahit,j'ai envie de crier ,

mais je suis aphone,je ne suis qu'un homme-tronc.Alors je rêve de devenir un arbre,une fougère,

un papillon et m'envoler; pour butiner de fleur en fleur.Je suis un pinardier,un Apollon flambé,un sphinx,un demi- deuil, un Robert le diable.J'ai le feu sacré,la pierre de taille,philosophale,l'or des alchimistes,le feu au cul,et je cours tout nu dans une campagne ,à travers champs,loin des sentiers battus,accompagné par une nymphe,une fée des bois .

Nous courrons vers l'océan,qui nous attend,impatient de nous accueillir;les goémons chantent pour nous,les étoiles de mer nous ont crée un chenal,où nous attend un cheval de mer.

Poséidon et son trident,au fond de l'océan,réfugié dans l'Atlantide,bercé par le chants des sirènes; il fait des projections d'avenir avec Noé,des conspirations aquatiques.

tandis que les Hommes terrestres sont en plein combat,se déciment,s'entretuent,dans les airs,

sur mes mers,par monts et par vaux;pour quelques morceaux de terre,pour posséder toujours

plus sur le dos des autres.Biens des enfants ont le ventre gonflé par la malnutrition,les femmes

pleurent la mort ,la folie des hommes; mais ils sont trop fiers et restent sourds aux cris, toujours plus nombreux des innocents. Ils sont armé jusqu'au dents,tuent et violent sans vergogne, montrent leurs trophées de chasse,scalpes des squaws,mangent le coeur de leurs adversaires.

Ainsi va la vie sur terre,loin des profondeurs océanes.

 

 



20/01/2013
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