Un saltimbanque
Un saltimbanque, misogyne de surcroit,t'imagines? Non ? Pas grave! Marchait sur un fil d'Ariane,une tête de caméléon,un corps d'éphèbe imberbe,un grillon récalcitrant sur l'épaule,un papillon incrusté dans ses cheveux ondulés.Un bandonéon dans les mains,il mimait un pan amoureux faisant la roue,boeuf et charrue réunis! Il gesticulait,accompagné par une nuée de libellules,des notes colorées s'envolaient,s'égrainaient comme des pistils, des pétales de renoncules ayant renoncées.L'atmosphère était estivale,festive,les fleurs sauvages des champs embaumaient,les merles festoyaient,brochettes de vers de terre,houblons fermentés,reines des prés,villageoises enrubannées,courbettes devant monsieur le curé et jeu de jambes en l'air dans les fourrés.L'hiver avait été avalé,perdu dans l'intestin grêle,les tripes à l'air,un soir d'été;perdu entre deux saisons récalcitrantes,unies pour éradiquer ce fléau hivernal.Le temps était en suspension,partagé entre ciel et terre,comme pendu,perdu dans un songe ,comme un singe hébété ,en ville. Les baises-mains se faisaient insistants,les pieds à terre improvisés s'accumulaient sur le trottoir,entre deux airs de familles,ayant perdus leurs noms.Sans trompette ni fanfare,un guignol dansait à l'orée d'un bois perdu,faisant fuir les dernières fées réfugiées,les rossignols;le compte à rebours avait commencé sa funèbre chanson,histoires à dormir debout, des contes sans comtesse,désepérés, se pressaient devant le grand pressoir,presse-citron,perce-oreille pour blason perdu,pendu au coeur des révolutions coulait le sang bleu,amer dans une bouche d'égout dégouté.Un tire -bouchon,un bouche-trou pour les temps-morts,des fables de fabulateurs,fontaine de jouvence pour les adorateurs des partis-pris,entre deux feux,cigales et fourmis.Une chaise percée pour un louis d'or,un Pierre Paul Jacques,un fouteur de merde mélancolique,colique,chiasse et consort,nouveau roi de la finance! Un nouveau nom pour papa,pape,homme-grenouille ou fripouille,une gargouille?Marquis de Sade prends le maquis,entre Justine ou libertine,vierge effarouchée et violée,échange de bon procédé au clergé,gloire aux putes dévergondées,sodomisées par mister le curé!
Une couleuvre comme tisane,suppositoire céleste,un cierge utile,un laxatif béni.Sur l'échafaud pend le jambon,un suppôt de Satan,une innocente,pleine de mains aux doigts,de bagues,de moeurs de mauvais aloi. Les chemins de "Dieu"? Sont impénétrables,comme les soutanes des prêtres,presque imperméables.Une vieille rombière attend d'être mise en bière,jouissance spectaculaire d'une vieille tentaculaire,une sainte écrasée par la turpitude,violée par la chasteté.L'habit ne fait pas le moine (ni le phoque) comme la bite ne fait pas l'unanimité,mais contribue à l'humanité,n'en déplaise aux lesbos et compagnie .Soeur Sourire ou Noir Désir,à chacun sa chansonnette,sa bataille,les protagonistes se chamaillent,se disputent ,se disent putes! Vulgarités assenées,échange de coups(fourrés,foireux, pernicieux),ça vol bas,le ciel est assommé par tant de bassesse.L'orage gronde ,envisage le pire,propagande,désinformation,pluie de grêles,de grêlons programmée,gros comme des oeufs de canards,canardage pour les connards pas sages! Les météorologues comme les gynécologues sont dépassés;nul ne peut prédire cette nouvelle naissance,cette ponte capricieuse des cieux.Seul "Dieu" pourrait être au courant,mais il a ses petits secrets,comme sa cave à vin,gardée par des anges qui ne risquent pas de vendre la mèche,ils ont leurs petites compensations.Judas,lui vous donne un conseil:regardez dans l'oeil de boeuf! Bof,j'ai essayé,vivant sur l'animal,ou mort dans ma main,et ce sans résultat! Conclusion :"sans Dieu ni loi"
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