Boris Lesoir

Boris Lesoir

Lèvres pulpeuses

Machine à rêves,mâchoires aléatoires,claquement de dents,pincement au coeur;

corps à corps,combat de coqs en pâte,ruée vers l'or,recherche de la pierre philosophale.

Mirage dans un désert,oasis pour batraciens,dattiers ou figue de barbarie;pour les nomades,les hommes bleus.Scaphandrier aux chaussures plombées,retournement de situation,détournement de fond;revers de la médaille pour un colonel en exil,exode rurale,les usines envahissent même les campagnes.C'est la grande mutation,nouvelle colonisation ,la guerre des légumineuses contre les

grandes pointures;les gros bonnets font la nique aux petits fermiers endettés,jusqu'au cou.

Les carottes sont en rang d'oignons,fusils à l'épaule,prêtes à en découdre avec les flibustiers,les filous de la finance.Les radis ont sorti leur arsenal,les poireaux,les courges et autres potirons,parés pour la révolution paysanne.Les catapultes sont armées,remplies de patates chaudes;contre les

technocrates européens, c'est la lutte finale.La charrue,comme char d'assaut,les animaux de la ferme

font partie du cortège,ils marchent vers la ville;moissonneuses-batteuses,tracteurs et autres engins

agricoles,les paysans,fourches à la main,suivis par leurs chiens.Même les lapins de garenne,les pigeons voyageurs,les rats des champs sont présents;ils sont tous prêts à en découdre avec cette vermine qui les mine,les ruine.Les usines ont fuit les campagnes,se sont réfugiées dans diverses

ambassades;protégées par des soldats en armes.Les badauds sont nombreux,pour voir cette confrontation;cette nouvelle révolution agraire.Les politiciens ont mis les voiles,les industriels sont

parti avec leurs jets privés,vers des cieux plus cléments,en attendant que l'orage se dissipe.

Ils ont peur de l'échafaud,d'être lynchés par ces tonnes de légumes en furie;cette nouvelle rébellion tempétueuse.Malgré leurs organisations criminelles,leurs mercenaires,ils craignent pour leurs misérables vies.Les déserteurs se compte par millions,déguisés en poivrons,en courgettes,pour passer inaperçus.Il n'y aura pas de seconde mi-temps,le match se joue serré,au finish;d'une seule traite,ça sent le sapin,la fin du règne industriel.

Même les arbres ont quittés les forêts,pour défendre leurs intérêts;dans les cieux les baleines,les poissons volants,les dauphins,crachent du venin sur les pantins réfractaires de cette nouvelle aire,ils sont devenus des dragons,des cracheurs de feu;éliminent les mauvaises herbes,les bouffeurs de boîtes de conserve,tous les consommateurs ayant une tête en forme de télévision.

Les banques sont en feu,les billets brûlent,l'or fond dans les coffres;d'épais nuages de fumée

se forment;odeur de vieux papiers brûlés,de corps calcinés de banquiers qui payent l'addition.

Ca sent la viande grillée,humaine,les porcs fondent,les moutons se sont révoltés!

Les têtes tombent,c'est l'hécatombe;les riches sont pris au piège,les pauvres se vengent,sans pitié.Pas un n'en réchappe,le peuple à décidé d'occire une bonne fois pour toute,les privilégiés du système; les anciens riches,les nouveaux,les politiques,les chiens de gardes,le garde des sceaux.

Les juges,les derniers rois et reines aux lèvres pincées.Terminé les baises-mains,les pinces à sucre,les prises de becs,les tenues du siècle passé; les manoeuvres manipulatoires,les pots de vin pour le gratin.La farce est finie, rendons grâce à nos sauveurs;pour un retour aux saveurs campagnardes.Merci révolutionnaires des campagnes!

 



31/01/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 16 autres membres