Boris Lesoir

Boris Lesoir

Petit déjeuner sur l'herbe rouge

Dans une forêt mélangeant les genres et les époques,suivant le chemin que l'on choisissait,il pouvait nous amener dans une savane,un bois,une jungle tropicale ou équatoriale,humide ou bien sèche;on pouvais aussi bien se retrouver dans une époque préhistorique,paléolithique,mérovingienne...  
Moi
personnellement,j'empruntai un petit sentier parsemé de petits galets aux formes et aux couleurs multiples qui me conduisit dans la forêt de mon imagination.J'aboutis dans une clairière d'herbe rouge,entourée d'arbres millénaires,si majestueux que je n'en voyais pas la cime.Ils avaient d'étranges formes,leurs circonférences étaient bien plus impressionnantes que des Baobabs,leurs branches ressemblaient à des mains,d'autres à des pieds;des racines aériennes,des lianes s'entremêlaient comme des toiles d'araignée.Leurs troncs violets,lézardés de turquoise,les feuilles argentées ressemblaient à celles des bananiers.Des lémuriens orangés,des koalas aux yeux verts peuplaient les branches et lianes;ils m'observaient attentivement,poussaient des petits cris,commentant ma venue.Je foulai l'herbe qui se mis à pleurer,écrasée par mes pieds indélicats,je m'excusai,enlevai mes souliers ,me fis plus léger et elle accepta alors ma venue.Elle était douce et soyeuse,duveteuse à souhait,une famille d'écureuils passa devant moi,priorité de droite oblige;je fis un break au milieu de la clairière,me posa délicatement dans l'herbe rouge.J'avais avec moi un petit panier remplit de victuailles.Un merveilleux camembert au lait cru,près à se laisser manger,un pain aux noix et olives,un morceau de saucisson corse,une bonne bouteille de pinard,ça va de soit! Mais aussi quelques fruits;framboises,myrtilles et un melon de cavaillon,sucré à souhait.Je proposai à cette tendre herbe qui avait bien voulu de moi sur son dos,de partager mon déjeuner,mais elle déclina l'invitation,ayant déjà mangée;mais par contre elle ne cracha pas sur le verre de vin que je lui offris.Un koala et un lémurien vinrent se joindre à nous,curieux et téméraires face à l'inconnu que j'étais pour eux.Nous parlâmes d'une infinité de choses,moi de mon univers,eux du leur,tout en sirotant le doux nectar que j'avais apporté;le lémurien fut le premier à être pompette,lui si bavard commençait à  somnoler légèrement.Le koala ne tarda pas à ronfler comme un loir,mais mon hôte,elle avait de l'endurance et nous continuâmes donc à boire et à causer,si bien que la nuit approcha à pas de loup.La belle rouge s'en aperçu,connaissant mieux que moi les signes avant coureurs de cette autre dame.Car ici en cette forêt,la nuit est verte,elle se pare d'une tenue camouflage pour tromper le jour,sans cette ruse,le jour ne la laisserais jamais venir.L'herbe me proposa gîte et couverts,ce que j'acceptai,elle m'emmena dans sa demeure,sous-terre;un labyrinthe nous y conduisit,sympa le gars,car sans nous aurions été perdus! Nous arrivâmes dans une grotte éclairée par des lucioles et quelques chandeliers,les stalactites et stalactites nous offrir un ballet de glace,une source de chantilly coulait à flot.L'herbe rouge me présenta son compagnon,un hérisson albinos ainsi que sa soeur,une jolie poupée aux yeux de biche,au corps de sirène,dont je tombai éperdument  amoureux dès le premier regard.Ce fut le coup de foudre,je reçus une décharge de cent mille volts,je restai inanimé un court instant,passant du rouge au vert sans passer par l'orange.Mon hôtesse m'emmena directement au septième ciel,brûlant tous les feux, même les sens uniques ne résistèrent pas,face à cette amour supersonique.Depuis je ne suis jamais revenu,l'herbe rouge,devenue ma belle soeur,nous avons elle et moi crée un vignoble,nous abreuvons les autochtones de la forêt,les voyageurs égarés,ou pas,les papillons de nuit et de jour.Ma belle et moi ,avons une ribambelle d'enfants,tous évidemment plus beaux les uns que les autres(ce que disent toujours les parents),je ne vous les décrirez pas,ni la beauté de ma femme,afin de garder ce jardin secret,mais aussi pour que vous puissiez donner libre court à votre imagination .Si vous passez dans le coin,prenez soin d'ôter vos chaussures afin de ne pas blesser ma belle soeur.



20/03/2013
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