Boris Lesoir

Boris Lesoir

Voyage

Avant d'avoir découvert l'Afrique,j'ai visité bien des contrées,j'avais une soif de découverte ,de paysages; voir d'autres cultures et coutumes, j'étais en quête permanente,à la recherche d'un endroit où il fait bon vivre,un lieu où me poser.Le paysage me paraissait aussi important que la population locale,mais je me trompais; j'idéalisais et au fond je revenais déçu,malgré une grande satisfaction d'avoir pu voir d'autres moeurs,d'autres horizons. J'étais à la recheche d'un" je ne sais quoi".Aujourd'hui ,j'ai compris le but de mes voyages,je me recherchais moi-même,mais aussi des êtres humains aux valeurs différentes que dans nos civilisations dites" modernes". Moins centré sur l'individu,une société respectant des valeurs qui me semble essentielles: La famille,les enfanfs,les personnes âgées;la collectivité,le partage,le respect de l'autre,connu ou inconnu.Lors de mon premier voyage au Sénégal,un mois durant ,j'ai sillonné ce pays ,à l'aventure,évitant les lieux touristiques, dormant chez l'habitant,j'avais compris ma soif,celle de l'autre, peu m'importait le lieu,le paysage .Je fus accueilli à bras ouvert chaque fois,j'ai découvert des êtres étonnant,j'étais charmé par cette chaleur humaine,cette considération de l'autre.Jamais je n'avais connu un sentiment si puissant; que de leçons d'humanité, d'humilité,j'en ai pris plein la gueule, enfin mes yeux étaient ouvert! Le bonheur ,la joie,la plénitude,l'amour au sens large du mot; tous ces sentiments,sont étroitement liés avec les autres,pour et par les êtres qui nous entourent.Plus il y a du partage ,et plus le bonheur se développe,entrainant cette multitude de sentiments bénéfiques;c'est un véritable baume pour le coeur,une panacée universelle! Depuis j'y suis retourné à deux reprises, trois mois à chaque voyage.Lors de mon premier séjour,à la fin,mes pas m'ont guidé vers une petite île;Niodior dans la région du Siné-Saloum. Un endroit sans voiture, quelques milliers d'habitants, de l'électricité quelques heures par jour; pas d'hôtel,pas ou peu de touristes.Les autochtones vivent de la pêche,du commerce; les femmes ramassent des coquillages pour arrondir leurs fin de mois.De l'ethnie Serre,ils parlent le Serre Niominka (car il y a différentes langues chez les Serres) , ce sont des descendants de l'ancienne Egypte, probablement anciens esclaves  du temps des pharaons, catholiques ,reconvertis à l'Islam .C'est un peuple fier,très croyant. Je fus acceuilli chez le chef du village,reçu de façon très chaleureuse;j'y suis resté une semaine,c'étais magique.Cette famille composée de plusieurs générations,avec ses nombreux enfants,femmes,hommes(une bonne quarantaine de personnes en tout!) . J'ai appris une chose importante et qui pourtant semble aller de soit; pour connaitre un peuple,il faut vivre avec eux,de la même façon,mais surtout prendre le temps,beaucoup de temps.Bouger tout le temps quand on voyage ne le permet pas ,on a un éventail , un apercu global,intéressant également; mais éparpillé,un peu comme" à vol d'oiseaux". alors désireux de mieux connaitre les Niominkas,j'ai consacré mes deux derniers voyages au Sénégal,à m'imprégner de leur culture, en partageant leur quotidien pendant des mois .Et je conclurai que ce n'est pas encore assez.Je devrais y passer des années continues dans le même village; quand on aime un endroit, ses habitants pourquoi courir la terre entière? Je ne remercierai jamais suffisament ce peuple; hospitalier,intelligent,courageux,généreux.

 



30/11/2012
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